ÉTHANOL vs. JOURNALISTES
01- Le prix du pétrole a doublé depuis un an. Or, le pétrole est un intrant important dans la production des céréales (engrais, énergie pour la culture, le transport, la transformation, etc.).
02- Les conditions climatiques défavorables à la culture des céréales (ex. sécheresse en Afrique et en Australie) ont nui à la culture des céréales et en ont diminué la disponibilité, ce qui en a fait augmenter le prix.
03- Les pays en voie de développement sont de plus en plus riches (ex.: Asie) et la population a de plus en plus les moyens de se payer de la viande. Or, l’élevage du bétail nécessite l’utilisation de moulées produites à partir de céréales, ce qui augmente la demande et fait monter les prix.
04- Seulement 10 % de la production de maïs aux États-Unis et au Québec sert à la production d’éthanol. Cette quantité n’est pas suffisante pour faire doubler le prix. De plus, le tiers du maïs utilisé pour produire de l’éthanol retourne dans la chaîne alimentaire animale sous forme de moulée produite à partir de la drêche de distillerie (résidus de production d’éthanol). À titre d’exemple, l’usine d’éthanol de Varennes utilise 300 000 tonnes de maïs par année, soit 10 % de la production de maïs du Québec, et génère 100 000 tonnes de moulée pour les animaux.
05- Le maïs utilisé pour produire de l’éthanol est du maïs non comestible pour les humains. Ce n’est pas la même chose que le maïs en épis que nous mangeons au mois d’août et qui représente un très petit pourcentage de la production totale de maïs.
En ce qui concerne le Québec, il a été décidé en 2006 qu’il n’y aurait pas d’autres usines d’éthanol alimentées au maïs que celle qui existe à Varennes étant donné que cette usine utilise déjà tous les surplus de production de maïs du Québec. La Stratégie énergétique du Québec publiée en 2006 précise que les futures usines seront alimentées à partir de la biomasse forestière résiduelle (branches, écorces, etc.), des déchets organiques urbains ou des résidus agricoles (ex. paille ou tiges de maïs). C’est pourquoi une chaire de recherche a été crée à l’Université de Sherbrooke pour mettre au point ces technologies et financer la construction d’une usine de démonstration de production d’éthanol cellulosique qui devrait mener à la mise en place au Québec de la première usine commerciale de ce type au monde d’ici 2010…
Voir le lien Internet suivant pour plus d'informations :
CONFÉRENCE SUR L'ÉTHANOL
Une conférence sur l'éthanol lors du prochain congrès de l'Ordre des agronomes du Québec le 6 juin 2008 à Drummondville.
Libellés : ÉNERGIES NOUVELLES / ÉTHANOL
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